Liste rouge des vertébrés de Guyane

18/06/2019

En partenariat avec l’association Kwata, Ocean Science&Logistic, le groupe d’Etude et Protection des Oiseaux en Guyane et l’UICN, la Fondation Biotope est heureuse de vous annoncer la parution de la liste rouges des vertébrés de Guyane (https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/Liste_rouge_Faune_vertebree_de_Guyane_Fascicule_2017.pdf)

Liste rouge de l’UICN

La liste rouge de l’UICN constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Cette dernière s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces. Fondée sur une solide base scientifique, la liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil de référence le plus fiable pour connaître le niveau des menaces pesant sur la diversité biologique spécifique. Son but est d’identifier les priorités d’action, de mobiliser l’attention du public et des responsables politiques sur l’urgence et l’étendue des problèmes de conservation, et enfin d’inciter tous les acteurs à agir en vue de limiter le taux d’extinction des espèces.

La liste rouge des vertébrés de Guyane

Dans le cadre de la liste rouge nationale, l’UICN a publié en Juin 2017, la liste rouge des vertébrés de Guyane. Ces travaux ont été menés en partenariat avec l’association Kwata, Ocean Science & Logistic, le groupe d’Etude et de Protection des Oiseaux en Guyane, l’UICN et la fondation Biotope.  L’état des lieux a porté sur 213 espèces de mammifères, 161 reptiles terrestres, 4 tortues marines, 130 amphibiens et 667 espèces d’oiseaux présentes  en Guyane.

Les vertébrés de Guyane composent une faune extrêmement diversifiée comprenant plus de 1500 espèces. Le risque de disparition de chacune d’elles a été analysé pour établir un bilan de la situation et identifier les priorités d’actions. La forte croissance démographique que connaît la Guyane s’accompagne d’un important développement concentré sur le littoral, marqué par la transformation des milieux naturels en zones agricoles et par une urbanisation dynamique. Les savanes sèches de la bande côtière, qui représentent 0.3% de la superficie du territoire guyanais, figure parmi les milieux les plus rares et les plus menacés. Sur la bande côtière, l’assèchement et le comblement des zones humides et le défrichement des forêts littorales réduisent également l’habitat naturel du Petit Noctilion et de la rainette des pripris. En revanche, la perte d’habitat forestier reste peu importante en Guyane, estimée à 1% entre 2001 et 2015. Mais les chantiers d’extraction d’or menés par des entreprises minières et la présence de très nombreux camps d’orpaillage illégaux, font peser de fortes pressions sur la faune.

La chasse constitue une autre pression pour les espèces ciblées. Malgré l’interdiction de sa commercialisation et la mise en place récente de quotas, le tapir terrestre fait l’objet de prélèvements qui dépassent régulièrement les taux maximum considérés comme durables.

Démarche d’évaluation

Les analyses réalisées permettent de déterminer le risque de disparition en Guyane de chacune des espèces évaluées. L’état des lieux concerne les mammifères terrestres, tortues marines, amphibiens et poissons d’eau douce. La réalisation des évaluations a mobilisé l’expertise d’une quarantaine de spécialistes, essentiellement basés en Guyane et en métropole.

La démarche de travail ainsi que les détails sur les statuts de conservation retenus dans les rapports d’évaluation viennent d’être publiés au sein de trois rapports.

Ces derniers compilent l’ensemble des résultats détaillés, dont des fiches par espèces avec des éléments de taxonomie, des évaluations précises et leur justification ainsi que les principales données quantitatives et qualitatives sur les populations concernées, leurs principaux habitats et les menaces les plus importantes.

Retrouver les trois rapports ici :

Tous les résultats sont disponibles en téléchargement sur :

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